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Madame Steinheil est un essai historique qui revient sur l’enquête autour de cette personne au début du XXe siècle.
Écrit par René Tavernier et édité par les presses de la cité dans la collection « n’avouez jamais ».
publié en 1976
171 pages

Résumé de Madame Steinheil, ange ou démon

Margueritte Japy n’était pas promise à un grand avenir. Elle se marie à un peintre sans consistance pour gagner la paix de sa famille et parce qu’il lui promet de vivre à Paris. Elle devient Meg Steinheil et prend très vite son indépendance de son mari faible et ultra tolérant et commence à tenir salon. Cultivée dans beaucoup de domaines et d’un physique agréable, son salon obtient du succès et au fil des années on y croise ministres et notables.

Meg Steinheil deviendra la maitresse du président Felix Faure qui aura le mauvais goût de mourir dans ses bras. À partir de là, les choses vont se compliquer pour Meg qui fera tout pour rester sous les feux des projecteurs. Est-ce un enchainement infernal qui l’a conduite à tuer son mari et sa mère ou est-elle véritablement victime d’une machination ?

Le contexte historique

Je m’attendais à un livre sur un fait divers comme ceux que Pierre Bellemare a publiés, mais il n’en est rien. Nous avons ici une retranscription complète de la vie de madame Steinheil avec un contexte historique très étoffé et des informations croisées sur les différentes affaires et leurs protagonistes.
La 3e république a été particulièrement agitée. Les présidents se succèdent à un rythme effréné. Le début du livre nous replace dans ce début de siècle avec toutes les informations qui permettent de comprendre le monde dans lequel se déroule l’affaire. On suit l’éducation de Margueritte Steinheil par son père qui lui apprend la peinture et bien d’autres choses, faisant d’elle une femme instruite.

Les personnages

L’histoire décrypte la progression de Meg Steinheil de sa jeunesse à son apothéose puis jusqu’à sa chute. La mort du président Faure marque un tournant dans sa vie. Elle est évacuée du bureau présidentiel, mais des rumeurs vont courir sur sa présence et son rôle dans ce décès. Le président lui aurait confié des documents secrets que Mme Steinheil ne révèlera jamais, mais que d’autres chercheront à se procurer, ainsi qu’un collier de perles volé. Petit à petit, Meg Steinheil est englué dans différentes affaires qui la compromettent, jusqu’à un cambriolage lors duquel sa mère et son mari sont assassinés.

L’enquête

Malgré ses différents témoignages qui se contredisent, l’enquête sera bâclée, puis reprise, plus tard, sous l’impulsion de Madame Steinheil qui ne veut pas en rester là. Elle continuera de mentir. Elle ira jusqu’à faire accuser des innocents. Elle sera accusée de mythomanie et diffamée. Différents experts rendront des verdicts contradictoires sur les raisons ou les constatations des crimes et des vols.
Finalement, Meg Steinheil sera incarcérée, jugée, puis libérée par le jury faute de preuve.

L’enquête a posterori s’étend longuement sur la personnalité de Madame Steinheil et son besoin de paraître et de rester dans la lumière. Ce besoin d’exister peut-il suffire à cette femme pour imaginer un faux cambriolage et deux meurtres ou a-t-elle, à un moment, été une menace politique qu’il a fallu éliminer ? Les réponses ne se trouvent pas dans ce livre qui reste objectif sur les faits.

Est-ce que je vous conseille cette enquête sur Madame Steinheil ?

Si vous aimez l’Histoire, les cold cases et que vous ne ratez jamais les séries comme « au bout de l’enquête, ce livre est fait pour vous. C’est un véritable thriller historique.