Jeux De Rôles

 

Vous trouverez ci-dessous une présentation du parcours qui m’a mené aux Jeux De Rôles ainsi que des articles concernant cette activité.

Je suis membre d’un club de JDR depuis quelques lustres et si j’avais commencé ce blog à mes débuts, il ferait un nombre de pages incalculable.

Puisqu’on y est, autant faire un peu de pub pour un club en particulier : « Machiavel Fantasy ».

Qu’est-ce que Les Jeux De Rôles

Je ne vais pas réinventer ce qui s’est dit et écrit un peu partout ni me lancer dans une explication sans fin.
Le mieux, si vous voulez savoir de quoi il retourne est de vous rediriger sur le site de la Fédération Française de JDR, et plus particulièrement sur leur page « qu’est-ce que le jeu de rôle ».

Machiavel Fantasy

C’est le nom du club de Jeux De Rôles que je fréquente et qui a peu changé depuis ses premiers jours. Ce club a été fondé dans les années 80 grâce au soutien de la mairie des Clayes-sous-Bois. Nous bénéficions de deux salles de jeux en auto gestion, ce qui implique que le club peut ouvrir 24h/24h et 7j/7j, même pendant les vacances. Un luxe qu’aucun autre club à ma connaissance n’a eu.

Le terreau fertile

Revenons-en au début. Je vais commencer par vous parler d’un temps où cette conne de mireille dumas n’a pas encore fait de faux documentaires. Elle n’a pas encore payé de faux témoins à charge. France 2 n’a pas encore présenté ses excuses pour ses reportages trafiqués. Et cet abruti de jacques pradel n’a pas encore sali une communauté de sa stupidité larmoyante et de son penchant malsain pour le sensationnel bas de gamme.

Comment tout a commencé

Je dévorais déjà les livres dont vous êtes le héros et puis il y a eu l’événement Jeux De Rôles qui a commencé à prendre de l’ampleur et à nourrir mon imaginaire.

J’ai treize ans, je suis en cinquième. Un camarade de classe habite à côté du collège. On va parfois chez lui avec des copains pour éviter de glander en perm’ quand on finit tôt. Un jour, il est impatient de nous montrer le dernier jeu que son frère, a acheté. Une fois dans sa chambre, les cartables sont empilés dans un coin avec soulagement comme des fardeaux dont on se débarrasse négligemment.

Il ouvre un tiroir et pose une boîte en carton rouge au format A4, devant nous. C’est LA boite rouge de Donjons & Dragons. Une des choses qui ont eu le plus d’impact sur ma vie. Avec ce groupe de copains (Thomas G, Sébastien R, Geoffrey P), nous créons un club de JDR dans le collège « Guillaume Apollinaire » que nous fréquentons. Très rapidement, cette activité occupe une grosse part de notre temps.

Asmodée et Machiavel Fantasy

La fin du collège c’est aussi la séparation de ce groupe de jeu. C’était pour engendrer plus de descendances. Comme des cellules qui se multiplient parce que c’est leur nature. Une partie de ces personnes créent un club de JDR nommé Asmodée qui deviendra ce qu’on connaît. De mon côté, je rejoins le club nommé Machiavel Fantasy. Ce club possède une salle prêtée par la mairie en 24/7, en pleine chasse aux sorcières contre le JDR. (Un grand merci à la mairie des Clayes pour leur soutien depuis plus de 35 ans.)

On est éduqué en partie par ses parents, mais pour ma part, dès mes seize ans, je passe tout mon temps libre, jour et nuit, dans ce club de Jeux De Rôles aux règles sociales particulières. La porte d’entrée mène à un autre monde. Il est à la fois la liberté, la convivialité, la créativité, le respect, la communauté. La moyenne d’âge est peut-être de dix-sept ans et plus de quarante ados fréquentent ce lieu, à cette époque. Le club est situé au-dessus du cinéma communal. Il ne faut rester discret jusqu’à la fin de la séance de minuit. Ensuite, on peut se lâcher. Juste à côté, il y a une boulangerie. Le samedi et le dimanche matin, nous faisons régulièrement l’ouverture.

Nous n’avons pas d’argent à cette époque. La subvention de la mairie est dépensée deux mois après sa distribution pour acheter des jeux ou des scénarios. Très vite, les plus à l’aise commencent à les écrire eux-mêmes. Il est juste que ce ne soit pas toujours les mêmes qui s’y collent, donc je commence à en écrire aussi. Des scénarios pour le médiéval fantasy, le cyberpunk, les années folles, les vampires, les orcs… Toutes les époques, et tous les monstres de la création fréquentent notre club.

L’érosion du temps

Le service militaire obligatoire à cette époque nous éloigne temporairement les uns des autres à différents moments. Pour ma part, il ne me faut que quelques mois pour faire des convertis, chez les appelés comme chez les actifs. La petite chambre aux six lits superposés est agencée pour devenir le club de JDR du fort de Rosny-sous-Bois. J’ai récupéré une vieille télé qu’un électricien a remise en service et on a même mis la main sur un frigo de camping-car. Autant vous dire qu’on fait des envieux.

Le temps passe, le cinéma de la ville est détruit. Le club de JDR est relogé dans un nouveau bâtiment. Le SRAS-COV-2 est la seule chose qui lui a fait fermer temporairement ses portes. Mais il a rouvert. Nous disposons toujours de deux salles disponibles en 24/7 avec deux frigos pour le ravitaillement et deux armoires pour nos trésors.

Un détail me frappe aujourd’hui. Ce copain qui nous a contaminés s’appelle Thomas. C’est le prénom que j’ai choisi inconsciemment pour le rôle principal d’un groupe d’ados dans mon roman « l’accident »… Un psy aurait sûrement des choses à dire là-dessus…