
4 nouvelles courtes de HP Lovecraft
Les premières nouvelles de HP Lovecraft
Dans cet article je vais vous présenter 4 nouvelles courtes de HP Lovecraft parmi les première qu’il a écrites au début des années 20. Elles participent grandement à la construction de ce qui deviendra le mythe de Cthulhu.
Nyarlathotep, le pharaon noir, le chaos rampant a une place considérable dans ce panthéon posthume.
Azathoth, la chaos nucléaire est la source de tout.
La cité sans nom où l’on découvre le Nécronomicon.
Le festival qui aborde un des thème récurent de Lovecraft
Nyarlathotep
Ecrite en 1920
3 pages

Nyarlathotep – Image tirée de omniversal battlefield wiki – fandom
Résumé
Un homme est en voyage en Egypte il rencontre le fabuleux et hypnotisant pharaon noir aussi appelé le chaos rampant. C’est un effroyable prédicateur qui captive les foules par les visions qu’il projette dans leurs esprits.
Mon avis
Nyarlathotep est aussi important que Cthulhu dans le panthéon des entités crées par Lovecraft et ses amis. Il n’est pourtant le sujet que d’une nouvelle de 3 pages. Comme quoi la valeur n’est pas une question de volume. Nyarlathotep est présenté comme un homme charismatique, aux pouvoirs et aux connaissances immenses. En tout cas, c’est sous cette apparence qu’il séduit les hommes, mais c’est aussi l’âme des Dieux. La poésie de ce dernier paragraphe est magnifique :
La cité sans nom
Ecrite en 1921
Première publication dans The Wolverine
10 pages

La cité sans nom – image de leothefox sur deviantart
Résumé
Un explorateur part seul à la recherche d’une ancienne cité dont il a retrouvé la trace. Quand il trouve l’entrée d’un ancien temple, ses découvertes dépassent ses espoirs les plus fous.
Mon avis
Encore une très bonne nouvelle de Lovecraft qui mêle la tension narrative des découvertes insensées et l’état d’esprit de l’explorateur qui s’enfonce petit à petit dans les profondeurs du temps.
Sans dialogue, cette nouvelle extrêmement descriptive est pourtant beaucoup plus accessible que bien d’autres. Cela tient sans doute à la variété des descriptions et au fait que l’explorateur s’approche de quelque chose qui va lui être dévoilé. D’autre part, contrairement à beaucoup d’autres nouvelles, ce n’est pas écrit comme une description à postériori. On vit la découverte en même temps que le personnage principal, donc on ne sait pas ce qui va advenir de cet homme.
Les références
On y retrouve dans la cité sans nom la première nomination d’Abdul al-Hazred, l’auteur fou du Nécronomicon.
Les découvertes que fait l’explorateur sur le monde et les races qui le peuplaient bien avant les hommes lui inspirent ces vers :
« N’est pas mort ce qui à jamais dort, et dans les ères peut mourir même la Mort. »
Les incipits de Lovecraft
J’ai déjà loué l’art de l’incipit (écrire un début accrocheur) de Lovecraft et cette nouvelle illustre encore ce savoir-faire.
« Dès que je m’approchai de la cité sans nom, je compris qu’elle était maudite. »
Il n’en faut pas plus. En une phrase, on a le personnage perdu, le cadre et les prémices de l’intrigue. On sait tout de suite où on met les pieds.
Azathoth
Ecrite en 1922
1 page

Azathoth – image de Dominique Signoret (signodom.club.fr)
Résumé
Un être rongé par l’isolement n’a que les étoiles pour compagnes. Il les observe et apprend à les connaître, jusqu’au jour où elles viennent à lui.
Mon avis
Très court et très cryptique. On ne sait pas ce qu’est véritablement l’être dont il est question. Il a fait un voyage dans l’espace pour se retrouver au milieu des ombres et exerce un labeur dont on ne sait rien. Son seul divertissement vient du ciel et après un temps inconnu, n’importe qui y verrait des choses sorties de son imagination.
Azathoth
Dans cette nouvelle, on peut conclure que le tourbillon de vagues opiacées qui emporte l’observateur est ce qui se nomme Azathoth. Pour autant, on ne sait rien d’autre sur lui. Il n’a pas de forme définie ni de position dans l’univers ni parmi les autres présences qui s’y cachent.
Le festival
Ecrite en 1923
10 pages

Le festival – image de Pedro de Lima
Résumé
Un homme effectue une sorte de pèlerinage dans le village où habitaient ses ancêtres pour participer à un festival traditionnel et ancestral. Pendant la cérémonie, une invocation a lieu et les participants s’enfuient. Le pèlerin est subjugué par ce tourbillon de flammes vertes.
Mon avis
Cette nouvelle est loin d’être ma préférée. Le Nécronomicon y joue un rôle important, mais elle participe à mon avis à en amoindrir le pouvoir. Le livre impie dont les copies sont rares et bien cachées traine ici dans la bibliothèque de l’accueil d’un hôtel sordide et peut être consulté par le premier venu. Il sera ensuite utilisé pour une invocation lors du festival.
Plus tard lorsque le pèlerin devenu fou est interné à l’hôpital d’Arkham, son médecin ne trouve rien de mieux pour le soigner que d’aller lui chercher l’exemplaire du Nécronomicon de l’université d’Arkham… Ca pour un traitement de choc, c’est un traitement de choc.
Les références
Le personnage principal vient renouer avec la tradition et l’héritage familial. Il se trouve être le descendant d’une lignée insensé issue de l’accouplement d’humain de créatures innommables. On retrouve déjà en 1923 un des principaux thèmes de Lovecraft : le métissage qui crée une dégénérescence de l’homme.