Epées et Mort, Fritz Leiber
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Recueil de nouvelles de fantaisie
Publié chez Presses Pocket SF
Traduit de l’américain par Jacques Parsons
266 pages pour les 10 nouvelles
Dépôt légal juin 1985 – Écriture depuis 1939
Résumé
« Epées et Mort » fait suite à « Epées et Démons » dont vous pouvez lire la chronique dans cet article. Dans ce deuxième livre du cycle des épées de Fritz Leiber. On retrouve les compères Fahrd et Sourcier Gris dans leurs aventures. Ils développent leur faculté à se fourrer dans les mauvais coups. Ils parcourent le monde et sèment la mort derrière eux, puis reviennent à Lankhmar où une aventure laissée en plan les appelle. Leurs méfaits attirent l’attention de deux puissants mages qui s’adjoignent leurs services.
Mon avis sur « Epées et Mort »
J’ai eu le tort de croire que les mêmes causes pouvaient avoir des conséquences différentes. Je me suis trompé.
La couverture
Le sous-titre indique « science-fiction ». C’est peut-être la collection dans laquelle s’insère ce livre, mais pour de la fantaisie ça fait mauvais genre, voire amateur.
L’illustration est encore plus bizarre que la première. Une femme nue sort d’un coquillage en forme de coupole. J’ai beau chercher, je ne vois aucun rapport avec le texte si ce n’est l’aspect fantastique.
La qualité du texte
La traduction est mauvaise, à moins que ce soit le texte d’origine… et la relecture est bâclée. Certaines scènes sont confuses. De ce côté, on suit parfaitement la ligne éditoriale de Presses Pocket dans le premier livre.
La nouveauté dans « Epées et Mort », c’est l’utilisation de champs lexicaux spécifiques. Je ne connais pas celui de l’escrime donc, je m’abstiendrai de commenter. Par contre, je connais bien celui de l’équitation et l’utilisation qui en est faite dans ce livre est fantaisiste. Dommage, quand on ne connaît pas, mieux vaut s’abstenir.
Les nouvelles
Cette fois, les personnages principaux sont connus et on attaque dans le vif du sujet. Les nouvelles se suivent et gardent en fil rouge le destin de leurs vies qui se précise. Elles sont donc à lire dans l’ordre puisqu’il respecte une chronologie.
Chaque nouvelle est une aventure indépendante qui plonge nos héros dans un embarras qu’ils résolvent par un combat épique. Les scénarios sont bien trouvés, simples et efficaces. Contrairement à Conan (… et il devint Roi de ses mains), ces deux-là ne montent pas en puissance. Le fruit de leurs larcins est vite dilapidé. Si bien que chaque fois, ils se retrouvent un peu au point de départ. Sauf à la fin où une mission d’une tout autre envergure les attend. Mais cette histoire sera pour « Epées et Brumes », le troisième volume de leurs aventures.
Le mot de la fin
J’ai trouvé « Epées et Mort » plus plaisant que le précédent. La mise en place un peu fastidieuse du premier tome est déjà faite. Ici, on saute directement au cœur de l’action. Les histoires qu’ils traversent sont plus vivantes et leurs frasques rendent ces voleurs plus attachants. Pour la facilité de lecture, pas de progrès. Si vous savez faire abstraction des défauts de forme dont souffre ce livre, il est fait pour vous.
Le point de vue du rôliste
Si vous êtes un rôliste en mal d’inspiration, « Epées et Mort » vous apportera pas mal d’idées. Que ce soit sur le monde medieval fantasy très fouillé, les types de personnages ou les antagonistes qu’ils peuvent rencontrer.
Si vous préférez la facilité, les scénarios des nouvelles sont très facilement récupérables avec un minimum d’efforts. Vous avez de l’infiltration, des énigmes et des combats. Tout ce qu’il faut pour passer de bons moments autour d’une table de JDR.