Lamentations of the flame princess - 1e

Lamentations of the Flame Princess | Le mas aux clos – 3

Prologue

Finalement avec le renfort d’un quatrième joueur, la partie a eu lieu malgré l’absence du joueur du prêtre. Son personnage reste présent en ombre chinoise pour que le groupe ne soit pas dispensé de ses compétences, au cas où.

Le résumé de l’épisode précédent est ici

Celui qui était en retard

C’est en pleine agitation que le quatrième comparse arrive. Il s’agit d’un jeune voleur qui n’a pas encore de gros coup à son actif. Les petits larcins qu’il a commis ici ou là l’ont fait connaître défavorablement des villages proches de Clairval. Il se trouvait au ragondin faisandé quand les trois acolytes se sont juré fidélité (surtout le guerrier et le mage) dans l’adversité qui les attendait le jour où ils ont décidé de partir à l’aventure. Il s’était joint à la discussion pour proposer ses services d’infiltrateur. Sa chétivité faisait peur. Le guerrier cartésien pensa qu’au moins s’ils étaient poursuivis par un monstre, celui-ci servirait de diversion s’il restait en arrière.

Le voleur arrive donc dans un village en pleine effervescence. Les gardes sortent de la caserne et se dispersent par binômes. De la citadelle en face de lui sortent d’autres types d’hommes armés. C’est à ce moment qu’il repère le guerrier accompagné de gardes (mais pas en état d’arrestation comme il aurait pu s’y attendre). Il les suit jusqu’à une vieille cabane. Les gardes frappent à la porte avec insistance. Le mage et le prêtre décident d’aller les retrouver

Chez la rebouteuse

Un des gardes finit par ouvrir la porte et entrer ; suivi de son collègue et des quatre fouineurs. De toute évidence, la maisonnette est vide. Sur la table, une assiette de soupe est presque pleine. Le verre est renversé, ainsi que le tabouret devant la table. Dans la petite cheminée, le feu ne semble pas avoir été alimenté depuis la veille au soir. La maison est remplie d’étagères sur lesquelles sont agglutinés, fioles, paquets d’herbes séchées, pattes d’insectes et autres composantes douteuses. Sur l’arrière différentes plantes aux odeurs variées poussent en ordre dans un jardin bien entretenu. Mais aucune trace de la rebouteuse. Les cris de la femme enceinte se font entendre par intermittence et la garder conclue à sa disparition, ce qui ne ressemble pas à cette femme altruiste en consciencieuse. Le message passe à toutes les patrouilles pour effectuer des recherches dans tous les coins du village et alentour.

Le guerrier va interroger les hommes en faction sur le mur à la porte de la ville. Ceux-ci lui répondent « non, il n’y a eu aucun bruit suspect depuis hier soir » ce qu’il s’empresse de traduire à ses collègues par « il ne s’est rien passé »…

Lamentations autour d’un crime odieux

Au bout d’un certain temps un sifflet se fait entendre à l’extérieur du village. Les patrouilles s’empressent de se diriger vers le son de l’alerte. Ils contournent le mur d’enceinte jusqu’au vieux chêne multicentenaire, seul rescapé de ce qui fut un bosquet. La zone, humide et très ombragée, est un endroit où la rebouteuse allait souvent collecter des mousses et des champignons.

Un cercle s’est formé autour de l’arbre au moment où les quatre compagnons arrivent. Quand ils se fraient un chemin pour voir l’objet de cet attroupement immobile et silencieux, ils découvrent le corps d’une vieille femme cloué à l’arbre. Les différentes parties du corps ont été séparées et clouées séparément et en désordre. La scène est terrible. Un murmure monte dans la petite assemblée. Des vomissements attirent l’attention. Des badauds ont commencé à s’approcher. La milice entre en jeu et crée un périmètre de sécurité à bonne distance. Des enfants ont commencé à escalader le mur pour avoir une vue imprenable sur l’atrocité. Les morceaux du corps ont abondamment saigné sur le tronc de l’arbre. Ils en déduisent que la femme a sans doute été tuée et débitée sur place.

Le prêtre fait valoir ses compétences de professionnel accompagnant des morts et fait chercher un brancard pour décrocher le cadavre. Au moment de rassembler les parties du corps sur la toile de jute qui l’emmènera à l’abri, il remarque que le corps comporte deux sortes de traces bien différentes. Celles, violentes, qui ont séparé les différentes parties du corps et d’autres plus fines qui semblent l’avoir partiellement déchiqueté au niveau du coup et du haut du dos. Penché au-dessus de son épaule, le guerrier note que la découpe est vraiment du travail de sagouin et qu’il faisait mieux quand il travaillait chez l’équarrisseur. Pendant ce temps, le voleur et le mage élargissent leur recherche sous la supervision de gares qui ne les lâchent pas d’une semelle. En se dirigeant vers la montagne, ils repèrent une tache de sang et des cheveux identiques à ceux du corps sur un rocher. Un peu plus loin, un vieux cabanon, inutilisé depuis des lustres, semble avoir été visité il y a très peu de temps.

Le guerrier et le mage décident d’organiser une messe en l’honneur de cette femme aimée par tous les membres de son village. Le prêtre surpris se laisse tenter quand ils lui parlent de la collecte qu’ils vont réaliser pour son enterrement. Il se lâche et fait une magnifique cérémonie qui permet de collecter 25 pièces d’argent. Les villageois sont très touchés par cette attention.

Le souterrain hanté

Pendant que le prêtre captive l’assemblée et que la citadelle s’est vidée, le mage décide que c’est le moment parfait pour s’infiltrer dans le souterrain qu’il a vu la veille. Au rez-de-chaussée, le planton n’est pas décidé à les laisser déambuler comme ils veulent. Le mage prétend avoir besoin de consulter la bibliothèque du sous-sol pour trouver des informations pour soigner la femme qui accouche dans la douleur. Le planton ne marche pas. La bibliothèque ne contient plus qu’une poignée de livres. Les autres ont servi de combustible pour allumer les cheminées l’hiver passé. Le mage tourne autour du pot, insiste, mais rien n’y fait. Ils repartent. Le guerrier suggère de le soudoyer. Ils reviennent. Le mage pose trois pièces d’argent pour avoir l’autorisation d’aller à la bibliothèque. Le planton propose de lui ramener les livres dont il a besoin. Le mage ajoute une pièce d’argent. Le planton les laisse passer.

Le mage descend seul au sous-sol. Les autres l’attendent, pensant que le laissez-passer ne vaut que pour lui. Il se retrouve devant la porte qu’il a déverrouillée magiquement la veille. Il allume sa lanterne et malgré mon avertissement subtil « tes deux points de vie et toi vous descendez cet escalier lugubre dans la pénombre » entreprend de descendre dans le souterrain. Il avance toujours tout droit, dépasse trois croisements à gauche et ressent un brusque courant d’air polaire qui le fige sur place. Quelque chose qui fait courir un effluve glacial dans son cou s’est approché par-derrière et lui souffle un « Bhooou » à l’oreille. Sa raison quitte momentanément son esprit et son instinct de survie le pousse à détaler à toutes jambes. Il remonte le couloir. Dans sa précipitation, il éclate sa lanterne contre un mur, finit de courir dans le noir, se prend le mur de pleine face, signe que l’escalier est à sa droite. Il remonte les marches dans le même élan et referme la porte derrière lui. Il remonte au rez-de-chaussée en prenant un air le plus détaché possible et sort de la citadelle en remerciant le planton.

Pendant ce temps-là

À l’extérieur, le guerrier raconte au voleur leur mésaventure avec le faux Kyrin. Celui-ci trouve que c’est vraiment trop bête de laisser une telle opportunité en suspens et propose de s’en occuper. Il entre dans la taverne du houblon noir et fait connaissance avec l’aubergiste. Il déguste une noire de Ziqq, mais la conversation tourne court et il ressort sans plus d’idée sur la marche à suivre pour voler la recette de la bière noire.
Sur la place, le prêtre termine sa messe et l’attroupement se disperse. Le corps de la rebouteuse est emmené dans la vieille église désaffectée, faute de prêtre disponible et motivé pour s’en occuper, et deux gardes restent en poste devant le corps.

Debriefing de cette 3e séance de Lamentations of the Flame Princess

Là je dirais qu’on est presque bien.
il y a toujours cette distorsion entre certains mots qui sortent de ma bouche et ceux qui arrivent aux oreille des joueurs.
Le groupe ne veut toujours pas discuter avant d’agir, de passer en force ou en filouterie.
Le mage (niveau 1) fait un groupe de 1 pour chasser les morts vivants.
Je pense que tout ça va finir par se mettre en place.