le désert des tartares - dos
3 étoiles

Le désert des Tartares, Dino Buzzati

Infos commerciales

Le désert des tartares, Roman, 267 pages
Edité chez pocket
Première publication en 1945

Résumé du livre « Le désert des Tartares »

Un jeune lieutenant est affecté au fort Bastiani. Il part avec l’idée de se couvrir de gloire dans des batailles. En arrivant, on lui signifie qu’il est à une frontière morte face au désert des tartares.

Mon avis sur « Le désert des Tartares »

Oui, c’est court comme résumé, et cela en dit long.
Le suspense est tenu jusqu’à la page 150, environ. Ensuite, le lecteur comprend qu’il ne se passera rien et que c’est le principe de l’histoire est de regarder le temps passé. Il reste l’art de l’écriture qui fait passer les pages. On tient quelques centaines de pages supplémentaires, mais on finit par se lasser. Les personnages sont bien décrits et l’on s’y attache. Forcément, chaque ligne est tournée vers eux faute de scénarios ou de décors.

C’était la première fois que je lisais cet auteur. Dino Buzzati a aussi écrit beaucoup de nouvelles, et là, je pense que son style peut être beaucoup plus efficace.

À la fin du roman, il y a une page de pub pour de l’éditeur, pocket, qui présente justement un recueil de Dino Buzzatti :

Le K ouvre un recueil de cinquante contes fantastiques où l’on retrouve tous les thèmes poignants et familiers de Dino Buzzatti : la fuite des jours, la fatalité de notre condition de mortels, l’angoisse de l’échec de toute vie, le mystère de la souffrance et du mal.

Ha, et ben voilà, tout s’éclaire. Si seulement, cette note se trouvait en début de livre ou sur la quatrième de couverture, le quidam comme moi saurait où il met les yeux. J’ajoute même que cette sorte d’avertissement met le lecteur dans de bonnes dispositions pour apprécier ce qu’il a entre les mains. C’est exactement mon cas. Tout le début de l’histoire laisse entendre qu’il y a quelque chose d’étrange avec ce fort. Par étrange, j’entends surnaturel. C’est en fait un habile subterfuge pour tenir le lecteur. Si j’avais eu cette note, j’aurais sans doute mieux apprécié la manœuvre au lieu d’avoir l’impression d’être mené en bateau.

Que retenir de « Le désert des Tartares » ?

Encore une fois, la question revient : pourquoi lit-on (de la fiction) ? On cherche de l’aventure ? Du voyage ? Des héros ? Des frissons ? Ou seulement un peu de tout cela. Or ici, rien. Le désert des tartares est donc à réserver aux dépressifs et aux fans de Dino Buzzati et de son ambiance.