Police des mœurs 1 - dos
3 étoiles

Ces dames au casse-pipe, André Burnat

​Infos commerciales

Ces dames au casse pipe, police des mœurs n°1
221 pages
Édition presse de la cité
Collection « police des mœurs » n° 1
Dépôt légal 1978

​Résumé de « Police des Mœurs n°1 »

Un riche industriel anglais qui peut amener un gros marché commercial à la France est reçu en visite diplomatique. L’opération séduction mise en place par le quai d’Orsay prévoit de subvenir à tous les besoins et caprices de l’industriel. C’est ainsi qu’un agent français, désigné chaperon, l’accompagne dans un bordel. Malchance, des terroristes font leur apparition. Ils tuent le diplomate et violent quelques filles qui se trouvaient là.

Le commissaire griffon est rappelé de sa retraite pour gérer cette affaire délicate. Il doit éviter de révéler qu’un Anglais influent est mort en France dans une partouze tout en démantelant le gang dont il a été victime. L’affaire se révèle beaucoup plus importante qu’il le pensait quand des témoins sont supprimés par des tueurs professionnels. L’enquête dépasse le cadre de Paris pour s’étendre à une organisation internationale.

​Mon avis

« ces dames au casse-pipe » crée la surprise

Je ne vais pas vous mentir, quand j’ai vu une pile de livres de la « Police des Mœurs » aux couvertures racoleuses dans la boite à livres prés de chez moi, j’ai eu l’idée de me payer quelques chroniques bien saignantes. Pourtant, je ne voulais pas prendre le risque de me faire allumer en parlant de ce que je ne connais pas. Je décide donc d’en lire un exemplaire.

Et bien, c’est une grosse surprise. D’abord, c’est bien écrit ; mieux que certains romans qui abusent de la vulgarité pour faire plus méchant. On a aussi droit à un vrai scénario de roman policier. Les deux seuls passages classés X ne sont pas graveleux, mais plutôt érotiques. La scène de torture (pas du tout sexuelle), sur deux pages, est beaucoup plus violente. Je dois dire que cette lecture m’a complètement fait réviser mon jugement sur ces « livres de gare ».

Une touche années 70-80

Comme tous les livres qui datent un peu, à l’image des Agatha Christie, ce livre n’est pas à sortir de son époque. Ici, l’inspectrice qui débarque dans l’équipe (que le commissaire nomme « mon p’tit ») n’est d’abord bonne qu’à vider le cendrier du bureau et à l’enrichir d’un bouquet de fleurs… Il lui faudra insister pour qu’on la traite comme une inspectrice. L’auteur finira par en faire le maillon clé de la résolution de l’enquête. Cette démarche était peut-être volontaire pour accentuer la progression de ce personnage. Admettons.

On a aussi une scène de viol dans laquelle la femme commence à prendre du plaisir. Ce qui paraît impensable à écrire en 2023.

​Que retenir de « Police des Mœurs n°1 » ?

Dans la mesure où l’on a des ministres qui publient des livres pornographiques, je pense qu’il n’y a plus de honte à avoir à en ouvrir un dans le train, par exemple. Force est de reconnaître que ça se vend plutôt bien donc, tous ces livres passent bien quelque part.

Maintenant, je comprends pourquoi. C’est facile à lire sans pouvoir se voir taxé de « bas de gamme ». Bonne histoire, bons personnages que demander d’autre ?

Point de vue du rôliste

Le scénario est assez simple et pas tiré par les cheveux il permet deux ou trois scènes d’action chères aux joueurs, une poursuite, de l’infiltration et beaucoup de réflexion. Il sera parfaitement retranscrit pour une soirée enquête JDR. Collez par dessus un système basique et le tour est joué.