Maître et Serviteur, Léon Tolstoï
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Maître et Serviteur, Conte
142 petites pages
Écrit en 1969
Édité par Mermod
Résumé de « Maître et Serviteur »
Dans les années 70, un propriétaire terrien aisé doit se rendre chez un voisin qui vend un petit bois pour y faire une bonne affaire. Il est tard, et la neige commence à tomber. Sa femme l’implore de prendre avec lui un de ces employés. Celui-ci, ancien alcoolique, est corvéable par son employeur qui profite bien.
Les deux partent. La chute de neige devient une terrible tempête. Ils se perdent et trouvent refuge chez un paysan du coin qui les réchauffe et leur indique le chemin. Il leur propose de dormir et de repartir le lendemain, mais le maître est pressé. Il ne voudrait pas rater sa bonne affaire si d’autres arrivent avant lui. Ils repartent de nuit sous la tempête.
Mon avis sur « Maître et Serviteur »
Sur l’histoire
Très très bonne surprise. Je ne m’étais pas du tout renseigné avant sur ce livre. Comme il n’y a pas de 4e de couverture et que je n’ai pas cherché de résumé, je n’avais que des préjugés. D’après le titre, l’auteur et l’époque, je m’attendais à quelque chose de plutôt philosophique voguant sur la lutte communiste du début du siècle (de l’écriture). J’étais sans doute sous l’influence de ma récente lecture sur Lénine.
Il n’en est rien. « Maître et Serviteur » est une nouvelle tout à fait classique. Le ton entre les deux personnages principaux est assez inhabituel. Encore une fois, on ne s’attend pas d’après le titre à un tutoiement, mais remis dans le contexte, on retrouve bien l’esprit « camarade soviétique ».
Léon Tolstoï raconte un voyage et une collaboration entre deux personnes de milieu et de préoccupations différents, le Maître et le Serviteur, qui affrontent l’adversité. Le bon sens paysan affronte l’assurance du riche à qui rien ne résiste habituellement. La fin est également très surprenante. Je m’attendais à quelque chose de froid et d’implacable comme ce qu’on sent venir au fil des pages. J’ai finalement été très surpris. J’espère ne pas en dire trop en disant qu’on peut presque parler d’une nouvelle à morale plus que d’une nouvelle à chute comme on les travaille souvent.
Un mot sur le format
C’est de loin mon plus petit livre. Impossible de me souvenir commet il a atterri dans ma bibliothèque, mais je ne le regrette pas. C’est écrit vraiment très petit et il faut se pencher dessus, mais c’est pour mieux plonger dans l’histoire. Je trouve l’objet livre très attirant et beaucoup plus agréable que certains parpaings qu’on vous vend au poids qui finissent par être douloureux à manipuler. Ici, la proximité obligatoire donne presque une notion d’intimité.
On y trouve aussi des illustrations très originales. Comme quoi ce livre est une surprise à tous points de vue.
Que retenir de « Maître et Serviteur » ?
Et bien, c’est une lecture rafraichissante. Au sens propre, vous sentez presque vos doigts geler avec ceux des personnages. Et au figuré pour le rythme et le ton très différents de ce qu’on peut trouver dans des romans ou des nouvelles françaises ou très souvent traduites de l’américain.
C’est court et original, ne passez pas à côté.