Seul dans le noir, Paul Auster
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Roman
Édité par le livre de poche
Dépôt légal avril 2013
210 pages
Résumé
Un vieil homme a perdu sa femme cinq ans plus tôt. Il habite avec sa fille, qui s’est séparée de son mari, et sa petite fille, veuve de son mari mort en Irak. La nuit, il est pris d’insomnies et peine à fermer l’œil. Il regarde des films avec sa petite fille qui faisait des études de cinéma. Ils analysent ensemble les films. Quand il est seul dans le noir, il invente ses propres histoires qui se mêlent à la réalité.
Mon avis sur « Seul dans le noir »
Ce que je pense de l’histoire et de son style
J’ai perdu une bonne poignée d’heures de ma vie avec « seul dans le noir ». Cette fois, ce n’est même pas l’incipit qui le sauve. Il n’y a rien dans ce livre ; à l’image de son pitch : « Ce monde étrange continue de tourner. »
On commence, par sauter des lignes, puis des paragraphes et enfin des pages entières. Des descriptions de films partagés par le vieil homme et sa petite fille qui essaient de se remonter le moral l’un l’autre se multiplient. Les mots forment comme un bruit de fond. Les pages défilent, sans saveur. Seule l’histoire parallèle inventée par le vieux a un intérêt. Dommage, c’est un leurre qui s’évapore à la moitié du livre.
Et enfin la forme achève de vous faire votre avis. « Seul dans le noir » ne comporte pas de chapitres. Toute l’histoire défile sans aucun rythme. Il n’y a même pas de tirets cadratin pour les dialogues. On vous jette les phrases les unes à la suite des autres et c’est au lecteur de se débrouiller avec.
Au détour d’une page, surgit une pépite égarée
Une chose lâchée au hasard des pages a attiré mon attention :
« … si Dieu est infini, et si la puissance de Dieu est infinie, il doit y avoir un nombre infini de mondes. »
Cela paraît logique. C’est même obligatoire. Imaginez un gars omnipotent qui règne sur tout. Il crée un monde en 7 jours et il se fait chier pendant une éternité ? Impossible. Ce serait pire qu’une prison. Sa seule option est de continuer à créer. Déjà un homme qui fait la même chose durant une vie d’homme devient un maître dans son art. Alors, imaginez un Dieu qui fait ça pendant une éternité. Imaginez la perfection qu’il peut atteindre dans sa création. Cette idée donne le vertige. En tout cas, je me demande ce que pensent les créationnistes d’un tel axiome.
Plus loin dans le livre, un des personnages nous confie :
« L’histoire est celle d’un homme qui doit tuer l’individu qui l’a créé, et à quoi bon prétendre que je ne suis pas cet individu ? »
Décidément, on se demande si le divin et le rapport qu’entretient l’homme avec son créateur ne sont pas le thème principal du livre.
Que retenir de « Seul dans le noir »
Paul Auster est définitivement supprimé de la liste des auteurs que je lirai à l’avenir.