1922 carte première traversée du Sahara en autochenilles Citroën

La Première Traversée du Sahara, un scénario pour l’Appel de Cthulhu

Introduction, traversée du Sahara 1e séance

Première séance de ce petit scénario basé sur la véritable traversée du Sahara par le raid Citroën. Il manquait deux joueurs qui devaient faire leur première partie au club, dont un qui devait faire sa première partie de JDR. On a avancé un petit peu dans le scénario, mais on a surtout développé le système de jeu, pour que le moment venu (quand il y aura de l’action) les scènes soient plus fluides.

Départ en grande pompe

Le 15 novembre 1922, une grande cérémonie de départ du raid Citroën est organisée à Paris. Les ministres et les organisateurs se livrent à une conférence de presse pendant laquelle ils se félicitent de cette entreprise périlleuse et passionnante. Les quatre candidats invités sont présentés à la presse. Leurs noms sont cités dans les journaux. En début d’après-midi, les autochenilles partent vers le sud de la France pour recevoir leurs derniers équipements et tout le chargement qu’elles vont devoir transporter et livrer.
Nos investigateurs (le nom donné aux personnages dans le jeu « l’Appel de Cthulhu ») se rendent au camp militaire de Colioure.

Un entrainement intensif

Une fois arrivés au camp militaire, ils sont pris en charge par un officier chargé de les accompagner. Il leur apprend qu’ils ont dix jours pour apprendre tout ce qu’ils doivent connaître pour augmenter leurs chances de survie dans le désert. Ils suivent un véritable stage commando qui leur laisse peu de temps libre. Comme ils seront responsables d’un des véhicules, ils apprennent tout ce qu’il y a à savoir sur son fonctionnement, son utilisation et sa maintenance. Ils apprennent également à utiliser les cartes d’état-major pour se repérer et choisir d’un itinéraire. Naturellement, il est prévu que les cinq autochenilles se déplacent en convoi, mais il vaut mieux parer à tout imprévu qui les séparerait de la caravane. Leur stage leur apprend les rudiments du berbère et des coutumes locales pour éviter les incidents diplomatiques dans une région à la stabilité fragile. Ils apprennent le maniement des armes. Pour deux d’entre eux, anciens militaires aguerris, ce sera surtout une formalité. Le stage de survie indispensable leur fait prendre conscience de tous les pièges du désert. L’idée qu’ils se sont engagé dans un voyage qui risque d’être tout, sauf touristique

Un corbeau mal intentionné

Le matin du troisième jour, les investigateurs découvrent une lettre glissée sous leur porte. Elle est manuscrite et mal écrite. Le message court leur indique qu’ils ne devraient pas partir et qu’ils doivent se méfier. Les jours passent et ils reçoivent une deuxième lettre un peu plus explicite et virulente, puis une troisième qui est cette fois une lettre de menace à l’encontre des personnages s’ils décident de poursuivre dans cette aventure.

Étrangement, chacun des investigateurs garde cette menace pour lui et ne partage pas ses craintes avec les autres. Ç’aurait été une opportunité de rôle play pour lier les investigateurs et faire front contre un corbeau.

Une nuit, certains d’entre eux sont réveillés par un garde qui sonne l’alerte. Il vient de surprendre un homme qui rôdait autour des autochenilles. Malheureusement, il ne réussit pas à l’identifier.

Rendez-vous en Afrique

Une fois leurs formations achevées au bout des dix jours, les principaux responsables de l’expédition sont arrivés au camp. L’effervescence règne dans ce cas habitué à une organisation rigoureuse. Le lendemain, le départ est donné. L’équipée part pour Marseille. De là, elle rejoint Alger où elle est reçue « comme à la maison », puis Touggourt. Une grande réception est organisée en leur honneur (et sert aussi de répétition à la répétition de la visite « surprise » du président Milerand quelques jours plus tard). C’est à partir de maintenant que les choses sérieuses commencent.

Le vrai départ pour la traversée du Sahara

Très vite, le désert tient ses promesses. La journée, sous 40°, le volant est brûlant et les étendues monotones sont aveuglantes. La nuit, la température frôle les zéro degré. Lors de leurs longues journées de déplacement, la voiture de tête soulève un nuage de sable qui brouille l’horizon et s’infiltre partout ; effet accentué par le second véhicule, etc. Si bien que la caravane s’étire entre les dunes pour se donner un peu d’air. Entre Inifel et In Salah, l’expédition doit monter le camp dans les dunes. À la nuit tombée, les explorateurs se regroupent autour d’un feu. Un homme arrive de nulle part, suivi par son troupeau de chèvres. L’hospitalité est une loi dans le désert. Le chevrier propose de faire le thé. En échange, les français partagent un peu de leur provision avec lui et lui offre le repas.

Un réveil difficile

le matin, les investigateurs se réveillent d’une nuit difficile et agitée. Ils découvrent avec effroi que leur véhicule a disparu et que l’expédition est partie sans eux avec leurs armes. Il leur reste un chameau et une lance chacun. Ils peinent à retrouver leurs esprits et ne comprennent pas ce qui s’est passé. Soudain, Germain Duval repère une forme qui a bougé dans les dunes loin d’eux. Rapidement, il identifie des araignées gigantesques qui courent dans leur direction. Sans attendre, il essaie de monter sur un chameau et abandonne cette idée devant la mauvaise tête de l’animal. Il décide de fuir sur ses jambes aussi vite qu’il peut et entraine Berthe Perry derrière lui. Le professeur et le détective mettent trop de temps à réagir et sont assaillis par les araignées donnant un peu de répit à la fuite des deux autres. Les araignées commencent à mettre en pièce Maurice Martin et Roland Laplace. De leur côté, le capitaine et la peintre aperçoivent un espoir sous la forme d’un fort qui se détache à l’horizon. Ils courent, mais une dune commence à bouger sous leurs pieds. Un ver gigantesque en surgit et, la gueule béante, il plonge pour essayer de les engloutir. Ils esquivent le premier assaut, mais pas le deuxième.

Un réveil difficile

Les investigateurs se réveillent en hurlant dans leur tente. Ils sont trempés de sueur et épuisés par cette nuit de combat. Le capitaine qui se réveille au moment où il était ingurgité par le ver sort de la tente pour vomir. Les autres ont la nausée et ont du mal à se remettre en route. L’arrivée à In Salah, épuisés, est salvatrice. Ils s’effondrent de fatigue aux abords d’un puis fréquenté par les Touaregs.