1922-carte-premiere-traversee-du-sahara-en-autochenilles-citroen

La première traversée du Sahara, un scénario pour l’Appel de Cthulhu

Presque 2 ans pendant lesquels je n’ai pas maitrisé. Ça fait déjà beaucoup. Il fallait mettre un terme à ce coma. Voilà qui est fait. Un élan de motivation, une annonce sur le discord du club Machiavel Fantasy, quatre joueurs volontaires (dont deux qui découvrent le JDR) et c’est parti.
Comme le titre l’indique, je vais donc entrainer ce groupe dans une aventure du JDR l’Appel de Cthulhu qui va suivre les traces de la première traversée du Sahara.

Le scénario « la traversée du Sahara » sur lequel je m’appuie principalement est écrit par Pascal Mainguy avec l’aide de Jérôme Robert pour la convention 2002 du club « l’Epée Reforgée ». J’y ai ajouté un arc narratif du scénario « gare au Hoggar ».
Ces deux scénarios sont disponibles sur le site de la scénariothèque.

J’y ai également adjoint pas mal d’éléments de contexte du roman « l’Atlantide » de Pierre Benoit, prix de l’académie Française 1919.

Séance 0 : Création et présentation des personnages de la traversée du Sahara

Germain Duval

Germain Duval est un ancien capitaine de l’armée française affecté au deuxième bataillon africain. Il est resté cinq ans à la tête de différents forts du désert pour occuper le terrain colonial de la France. Il fait preuve d’états de service irréprochables jusqu’à un incident qui le pousse vers une retraite forcée. Les trois militaires qui l’accompagnaient seront retrouvés morts, atrocement mutilés. On ne retrouva jamais les quelques spahis présents dans le fort. Celui-ci est retrouvé partiellement détruit. Depuis sa mise à la retraite, il a monté un petit business de contrebande entre la France et l’Algérie. Il parle assez bien le berbère et sa très bonne connaissance des populations locales et de leurs coutumes l’a prédisposé à retourner dans le désert.

Berthe Perry

Berthe Perry est une jeune femme de vingt ans, artiste peintre, qui commence à se faire un nom dans le milieu artistique. Elle parle presque couramment allemand. Sa présence est due à l’insistance de son père, dont la générosité philanthropique a une influence auprès des organisateurs de l’expédition. Sa présence servira de crédit mondain à l’expédition qui veut adoucir son aspect « intrusion coloniale » auprès du public. Elle aura la charge de rapporter sous forme d’esquisses des tableaux idyliques des paysages traversés qu’elle pourra mettre à disposition du service de communication de la guerre.

Maurice Martin

Maurice Martin est un homme bien bâti. Il commence sa vie professionnelle comme professeur d’éducation physique. Pendant la guerre, il est envoyé au front où il se fait arracher une partie de la figure par un shrapnel. Le retour à la vie civile est difficile. Il ouvre une agence de détective privé qui peine à se faire remarquer.
Peu de temps après la parution d’une annonce recherchant quatre volontaires pour participer à la première grande traversée du Sahara, Maurice Martin est contacté par Mme Després, veuve du maréchal des logis Després affecté au fort Motylinsky et décédé dans des conditions si dramatique qu’elle est couverte en partie par le secret militaire et qu’elle n’a pas été autorisée à voir le corps de son mari avant qu’il soit enterré avec les honneurs militaires. Mme Després a vu l’affiche publicitaire du Raid Citroën et s’est renseignée sur le parcours prévu. Elle sait que la caravane prévoit de passer par le fort xxxxxx et demande à Maurice Martin de se joindre à l’expédition pour enquêter sur place sur la mort de son mari.

Roland Laplace

Roland Laplace est un professeur d’histoire reconnu et proche de la retraite. Son nom circule dans le milieu universitaire. Il a également de bonnes connaissances en archéologie et fréquente les milieux bourgeois de la société. Son aide apportera un crédit scientifique à l’entreprise militaire et commerciale facilitée par Citroën.

Gilbert Mangin

Gilbert Mangin est un géologue, cartographe employé par le ministère de la guerre. Il connait physiquement le théâtre de certains conflits. Ses dirigeants l’envoient en Afrique cartographier le tracé qui sera bientôt une grande route d’approvisionnement commerciale et de communication entre la France et ses colonies africaines.

Contexte Historique

En 1922, le Sahara est une région à peine pacifiée et totalement inviolée par l’automobile. Quelques vaines tentatives sont menées par l’armée française avec des voitures à roues entre 1916 et 1920, sous l’impulsion du général Laperrine, du commandant Bettembourg et du lieutenant d’aviation Louis Audouin-Dubreuil. Le 14 février 1920, le général Laperrine part reconnaître une voie par avion. Il est victime d’un atterrissage forcé et trouve la mort dans le Tanezrouft, victime d’épuisement.

Deux ans plus tard, le général Laperrine imagine relier entre elles les colonies françaises d’Afrique du Nord et d’Afrique occidentale. André Citroën met à sa disposition des autochenilles innovantes. Les ministères des Colonies, de la Guerre et du Commerce, ainsi que les gouvernements de l’Algérie et de l’Afrique-Occidentale Française organisent donc la première grande traversée transsaharienne. Pour donner un air moins militaire à cette campagne, un 5e véhicule est ajouté à la caravane et  ses places sont réservées à des volontaires civiles.

Une mission d’étude a discrètement reconnu le parcours entre Touggourt et In Salah. Les voitures sont spécialement construites pour cette mission. Elles emportent 4 réservoirs de 200 litres et des coffres contenant des pièces de rechange, des vivres et 100 litres d’eau. Une partie vient de Touggourt pour approvisionner les postes de Ouargla, Inifel et In Salah sous la direction du lieutenant Estienne. Ou de Tombouctou (placé sous la direction de M. de Ceris) pour le poste de Kidal et le puits de Tin Zaouten.

Comme le hasard fait bien les choses, les candidatures des personnages sont celles qui sont retenues pour participer au voyage Touggourt-Tombouctou-Touggourt.

C’est partie pour la traversée du Sahara

Le 5 décembre 1922, le départ médiatique du raid est célébré à Paris. Les « touristes » ont rendez-vous au camp militaire de Coliours pour une formation intensive avant leur départ.