un tour sur le bolid - stephen king - 4e
4 étoiles

Un Tour sur le Bolid', Stehen King

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Un Tour sur le Bolid’ est une nouvelle fantastique éditée par Albin Michel
Publiée par le Livre de Poche.
Dépôt légal en aout 2000
88 pages

Résumé

Un soir, un étudiant apprend que sa mère vient de faire une attaque. Il décide de se rendre immédiatement à l’hôpital en autostop. Naturellement, son voyage ne sera pas de tout repos.

Mon avis sur « un Tour sur le Bolid’ »

C’est difficilement explicable, mais je vais essayer de mettre des mots sur ce que j’ai ressenti avec un tour sur le bolid’
J’ai retrouvé, dans cette nouvelle, toute la saveur d’un Stephen King. Quand je dis ça, je suis obligé de dire que j’ai beaucoup aimé ces anciens livres et beaucoup moins les nouveaux (pour le peu que j’ai lu, étant donné qu’ils m’ont pas mal refroidi). D’ailleurs, cette nouvelle en français date de 2000. La raison est peut-être tout simplement là.

Le titre est trompeur et je n’en dirai pas plus. Au début, j’ai cru avoir affaire à la version adulte de l’histoire de chair de poule qui lui ressemble. Bien sûr, S.King va beaucoup plus loin dans les enjeux qu’il développe. Ici, on n’est pas de plain-pied dans le fantastique horrifique. Juste assez pour frissonner, et juste assez peu pour que la partie raisonnable de notre cerveau chercher une explication rationnelle à toute cette histoire. C’est pour cela que j’ai beaucoup aimé la fin.

Une fin réussie

On aurait pu s’attendre à une fin en apothéose dans laquelle le fantastique emporte les personnages. Il n’en est rien, sans retomber à plat pour autant. L’auteur choisit tout en douceur, la voix de la raison et de la réflexion sur la condition humaine. C’est très bien vu. Je pense que c’est cet aspect qui interroge tout le monde et qui laisse un goût de nostalgie et d’amertume comme sait si bien le faire S. King dans ses histoires.

Le personnage principal

Une autre occurrence de S.King est que, comme très souvent, le personnage principal est jeune et confronté à des choix et à des peines d’adulte. C’est sa manière d’aborder une question philosophique assez classique, mais pour autant pas évidente. On s’identifie facilement et on partage les sentiments de ce jeune homme.

Les descriptions

Un aspect qui n’est surement pas étranger aux sentiments que l’on ressent à la lecture vient des descriptions qui utilisent les émotions du personnage et son ressenti face à aux perceptions de ses sens subtiles. Je m’explique. D’habitude, la vue est un sens sûr et factuel, sauf en cas d’hallucinations. On voit quelque chose et on peut le décrire, on sait ce que c’est. Alors que quand on entend ou quand on sent quelque chose, on ne peut que faire une interprétation de la source de cette perception. Notre corps peut même réagir de manière naturelle sans nous donner plus d’explications rationnelles. Dans ces cas, suivant le contexte dans lequel on est plongé, on peut imaginer le pire ou le meilleur. Une odeur de cuisine pourrait venir d’une grande mère qui fait des gâteaux avec ses petits enfants dans la pièce d’à côté ou du chaudron d’un groupe d’hommes primitifs qu’on croit être des cannibales. Mais ce ne sont, dans les deux cas, que des interprétations, des suppositions. On pourrait même en avoir des haut-le-cœur, alors qu’ils sont juste en train de préparer un festin pour accueillir celui qui vient à peine de retrouver ses esprits après avoir été sauvé de je ne sais quoi.

Conclusion de mon tour sur le bolid’

J’ai vraiment apprécié cette courte lecture, simple et efficace, comme sa(va)it si bien les écrire Stephen King. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à faire un tour sur le Bolid’.