2 étoiles

Du côté d’ailleurs et Essais, Maximes, Conférences – Pierre Dac

Essais, Maximes, Conférences édités chez Presses Pocket

Résumés

Les 4e de couverture parlent d’elles-mêmes, je ne saurais comment résumer ces 2 livres très atypiques.

Le maniement de la langue est érigé en art subtil au service de… rien. Tout y est dit et son contraire.

Des dialogues entiers, entre des personnages qui échangent sur le vide de leurs propos, se disputent les pages avec de longues tirades passant du coq à l’âne, par le menu des moindres situations anodines de la vie.

Mon avis

Deux livres trouvés dans une boite à livres. J’ai sauté dessus avec le souvenir des sketchs de Pierre Dac et Francis Blanche. Mais ça, c’était avant. Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas arrivé au bout de ces livres et je vais les rendre à la boite pour qu’ils continuent leur vie.

La première chose à laquelle j’ai pensé tout en les lisant est cette époque pas si lointaine où l’on pouvait perdre du temps. Flâner n’était pas répréhensible. L’idée de perdre du temps allait même se glisser dans la lecture, car c’est bien ce qui se passe avec ces deux ouvrages. Attention, ne vous méprenez pas sur mes propos, je ne veux pas dire qu’ils sont nuls ou qu’ils ne valent pas la peine d’être lu. Non, pas perdre du temps dans ce sens là. Je veux dire, perdre du temps dans une lecture qui n’a ni queue ni tête et réciproquement.

Tout est bon pour triturer les mots dans tous les sens, mais la finalité m’échappe. C’est là que je me dis que ce genre d’ouvrage est d’un autre temps.

Pourquoi lit-on aujourd’hui ?

Pour se distraire ? Pour vivre des aventures ? Comme le dit G.R.R. Martin : « celui qui lit vit un millier de vies. Celui qui ne lit pas n’en vit qu’une ». Pour apprendre des choses sur des personnes, sur l’histoire ou sur des lieux ? Je crois qu’on a fait le tour des principales raisons qui nous poussent à ouvrir un livre. Ici, en tout cas pour ma sensibilité, je dirai que ces deux livres ne remplissent aucune part du contrat. Oui, on rit au début, mais plus par surprise. On se lasse très vite, car on tourne en rond. Si les sujets varient, la forme reste la même et le propos est absent.

C’est pour cette raison que j’ai appelé ces livres « des livres d’un autre temps ». Ce que ces Essais, Maximes, Conférences vous inspirent dépassent les mots. Il s’agit de la nostalgie transmise non par ce qui y est dit, mais par le fait qu’on va refermer ce livre en sachant qu’il a sûrement fait le bonheur de personnes qui ont aujourd’hui entre 60 et 100 ans et qui avaient le temps de les lire, pour rien, juste pour l’art de manier les mots sans rien dire.
Triste temps que le nôtre.